BLOQUEURS - SRT
Comprendre pour choisir ses ensembles autobloquants d’élagage pour grimper : Footlock et SRT
Généralités sur les bloqueurs d’élagage
Il existe deux catégories d'ensembles autobloquants selon le mode d’ascension utilisé :
- Les bloqueurs textiles
- Les bloqueurs mécaniques à gâchette ou en forme d’accordéon
Les versions textiles
Ils sont particulièrement adaptés à la remontée sur 2 cordes en circuit fermé en méthode Foot lock ou en double.
Le bloqueur textile est communément appelé Prusik, avec un « P » majuscule car l’alpiniste Karl Prusik est l’inventeur du nœud autobloquant en 1931 (on le voit écrit souvent Prussik, mais n’y a qu’un seul « S »). Cela est encore un excellent système d’assurage.
Il ne bloquera efficacement que sur une simple corde. Il est fortement déconseillé de l’utiliser lors d’une ascension à double.
Ce nœud autobloquant est fait avec un cordage de diamètre inférieur pour faciliter l’étranglement de la corde principale par le nœud.
Ce nœud autobloquant permet de se bloquer facilement par friction et étranglement, mais aussi de se débloquer pour pouvoir grimper.
Sa manipulation doit être fluide et son blocage franc.
Ces 2 qualités, qui semblent incompatibles, ont permis l’arrivée de nouveaux nœuds, et il existe maintenant, bien d’autres types de nœuds utilisés autobloquants : valdotain, distel, knut, machard français, blake…
Chacun ayant des qualités intrinsèques et plus personnelles à chaque élagueur, d’autant plus, que cela dépend aussi du diamètre et de la matière de la drisse utilisée pour confectionner le nœud…
En effet, si le cordage possède depuis longtemps une gaine en polyester (point de fusion 260°), les premiers nœuds autobloquants étaient confectionnés en corde dynamique, bien connue pour sa souplesse.
Hélas, les cordes dynamiques sont en polyamide et leur point de fusion n’était que de 230°.
Cette différence de résistance à la chaleur entre polyester et polyamide faisait que dans les déplacements, le nœud s’échauffait trop et finissait par fondre, puis craqueler et enfin se détruire…il fallait donc en changer souvent.
Des cordages de nœuds autobloquants en polyester ont été utilisés, mais avec un succès mitigé car ils finissaient aussi par fondre…
La solution est venue des fabricants de matériel d’élagage qui ont intimement mélangés du fil polyester avec du fil d’aramide (Beal Volcano, Teufelberger Ocean).
L’aramide est intéressant car il n’a pas de point de fusion mais un point de destruction à 500° et ne s’échauffe pas lors de sa manipulation, il reste souple et fluide lors des déplacements.
Ainsi des ensembles spécialisés pour la confection de nœuds autobloquants sont arrivés sur le marché.
Les fabricants ont cousu un œil à chaque extrémité du nœud Prusik autobloquant pour réduire l’encombrement des 2 nœuds faits à la main.
Les descendeurs textiles à boucles cousues étaient nés. Ils portent pour la plupart la norme ancrage EN 795 B. Volcano de Beal, Ocean de Teufelberger.
Les versions mécaniques à gâchette ou en forme d’accordéon (ou « Prusik métalliques).
Les modèles à gâchette ont été une petite révolution lors de leur invention par le matériel de spéléologie et les spéléologues. Ils s’autobloquent grâce à une came mobile munie d’un ressort de rappel automatique (Petzl poignée Ascent).
Néanmoins, ils ne sont pas dénués de risque de dysfonctionnement pour grimper à simple en SRT.
Plusieurs facteurs de risque :
- Une mauvaise position de la main ou d’un seul doigt peut écarter la gâchette.
- Un obstacle peut empêcher la fermeture de la came ou de la gâchette (sangle, branche…).
- Une utilisation oblique peut également entrainer un dysfonctionnement du Système.
Pour limiter les risques de dysfonctionnement, il est essentiel de suivre quelques directives de sécurité :
- Tenir éloigné la main de la gâchette et de la came en utilisant une poignée par exemple.
- Éviter la traction oblique et mousquetonner toujours le trou supérieur double créant un verrouillage de sécurité.
- Toujours doubler l’appareil par un second système bloquant (un nœud autobloquant par exemple).
Les références de bloqueurs à gâchette, peuvent s’utiliser de plusieurs façons :
- Ventral
- De main (poignée)
- De pied
- De genou
Avec l’arrivée de l’ascension en SRT (Single Rope Technic), les Prusik mécaniques ont de plus en plus de succès.
Ils servent aussi de descendeurs, sont aussi fluides que des nœuds autobloquants, n’ont pas les inconvénients de ceux à gâchette.
Pour l’ascension, ils se positionnent sur le pont du harnais, et doivent avoir un freinage suffisant ou complémentaire pour pouvoir se bloquer en SRT / en simple.
Particularités de l’ascension/élagage SRT vs DRT
Les techniques de grimpe ont beaucoup progressé, et l’arrivée du SRT a rebattu les cartes.
Méthode DRT en corde à double : avant qu’une extrémité de la corde ne soit fixée à l’élagueur, cette dernière passe dans une fausse fourche sur l’ancrage sommital de l’arbre puis redescend vers l’élagueur. L’élagueur se connecte au brin libre avec le nœud autobloquant.
Ainsi quand on descend avec un système autobloquant quel qu’il soit, on additionne 2 frictions pour se freiner puis se bloquer : la friction sur l’anneau de l’ancrage sommital et la friction de votre descendeur autobloquant quel qu’il soit (nœud ou mécanique).
Méthode SRT : on ne met plus une double corde en aller/retour sur l’arbre, mais une seule corde d’où le nom de cette technique SRT pour Single Rope Technic à opposer à la version de double corde DRT, Double Rope Technic.
Les conséquences sont nombreuses et les fabricants ont dû sortir de nouveaux bloqueurs/descendeurs communément appelés, Prusik mécaniques pour SRT.
Afin de faire fonctionner leurs produits avec une seule friction (celle du sommet étant supprimée), ils ont dû augmenter la friction des appareils (Petzl ZIGZAG + Chicane, Rope runner Pro de Notch, Akimbo par Rock Exotica).
D’autres ont développé des systèmes hybrides comme, un nœud autobloquant encadré vers le bas d’une poulie et vers le haut d’un frein supplémentaire comme (Ropewrench d’ISC).
Ces nouveaux systèmes devront également servir sur une seule corde lors de l’accès sommital à la zone de travail. Certains descendeurs ne peuvent pas bloquer suffisamment pour réaliser cette nouvelle technique en SRT.
Critères pour choisir votre bloqueur d’élagage
Vous l’avez compris, tout dépendra du choix dans votre façon de travailler : double DRT ou simple SRT, mais aussi parfois de votre expérience.
Si vous travaillez en double DRT, vous avez le choix entre 3 systèmes, les traditionnels nœuds autobloquants, les bloqueurs métalliques classiques, ou les nouveaux en forme d’accordéon appelé aussi Prusik mécaniques.
Les nœuds autobloquants :
- Bien choisir sa longueur en fonction du type de nœud choisi.
- Bien choisir le diamètre de noeud Prusik en fonction du diamètre de la corde double afin d’optimiser la fluidité des déplacements et le blocage.
- Toujours choisir un ensemble avec un mélange de polyester et d’aramide.
- Un noeud Prusik confectionné avec 2 boucles cousues limitera l’encombrement du nœud autobloquant.
Les bloqueurs mécaniques à gâchette :
- Choisir un bloqueur mécanique à gâchette adapté au diamètre de votre corde.
- Choisir un bloqueur mécanique à gâchette adapté à votre niveau de pratique.
Les bloqueurs/descendeurs en forme d’accordéon dit « Prusik mécaniques » :
- Bien choisir un modèle qui a assez de freinage pour fonctionner à simple en SRT à la montée, mais assurez-vous bien que vous puissiez enlever ce surcroît de freinage pour travailler ensuite à la descente à double DRT (Petzl ZIGZAG + Chicane).
- Choisir un Prusik avec les pièces d’usure remplaçables.
- Choisir un Prusik compatible avec vos équipements d’élagage ou/et d’ascension.
- Toujours vérifier que votre Prusik mécanique est compatible avec l’enfilage de l’épissure, ou bien ouvrable pour accepter les terminaisons cousues.
- Choisir une Prusik mécanique adapté à votre niveau de pratique.
Si vous travaillez à simple en SRT
Ce sont le plus souvent des bloqueurs/descendeurs en forme d’accordéon donc des Prusik mécaniques.
- Toujours vérifier que votre système possède assez de friction pour se bloquer sur une seule corde.
- Toujours vérifier que votre descendeur autobloquant est compatible avec l’enfilage de l’épissure.
- Toujours vérifier que le descendeur autobloquant est compatible avec votre corde de travail mais potentiellement aussi avec celle d’accès/secours qui peut être différente.
- Choisir une descendeur autobloquant adapté à votre niveau de pratique.
Si vous travaillez en circuit fermé
L'équipement fait un aller / retour entre l’ancrage sommital et le sol. Les deux brins sont fixés au fût.
Ce système a comme avantage d’alléger le point d’ancrage, car, en effet il n’y aura que votre poids qui chargera ce point (si la masse qui grimpe fait 100kg, il n’y aura que 100kg sur le point d’ancrage).
On comprend l’intérêt immédiat de cette façon de travailler. En revanche, elle impose de grimper simultanément sur les 2 cordes.
C’est la technique Footlock qui sera employée.
Elle nécessite traditionnellement 2 bloqueurs textiles autobloquants (1 sur chaque corde. Il est déconseillé de n’en utiliser qu’un seul pour étrangler les deux brins de corde) et de faire un tour mort sur chaque pied pour se déplacer verticalement.
Cette méthode traditionnelle est très technique et très physique.
Une méthode plus moderne a été développée grâce à des bloqueurs à gâchette.
Une poignée bloquante double pour les 2 mains (PETZL poignée double ASCENTREE) et 2 bloqueurs de pieds (Petzl Pantin).
Ces bloqueurs rendent moins fatiguant l’ascension en Footlock.
Si vous travaillez en circuit ouvert
L’équipement passe dans l’ancrage sommital, redescend et est fixé sur le fût de l’arbre grâce à un ancrage basal.
Cette solution double le poids de la masse qui grimpe sur l’ancrage sommital à cause de l’effet poulie (si la masse qui grimpe fait 100kg, il y aura 200kg sur le point d’ancrage : 100kg d’un côté qui grimpe et 100kg de l’autre côté pour la retenir).
On grimpera sur un seul brin, celui qui est libre.
C’est le SRT (Single Rope Technic).
La technique SRT
Maintenant très répandue, cette méthode nécessite un bloqueur à gâchette ventral et un autre de pied ou de genou.
Plus récemment, les progrès des descendeurs dit « Prusik métalliques » ont permis de les utiliser comme bloqueur ventral.
En effet, ces derniers ont la possibilité d’avoir un freinage suffisant ou complémentaire pour être capable de bloquer un élagueur en ascension sur une seule corde.
Comme ces « Prusik mécaniques » servent aussi à la descente dans la phase travail on n’a pas besoin de le refaire descendre une fois sur la zone de travail.
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