Règlementation et normes
1. Qu’entend-on par « travail en hauteur »
Historiquement, les travaux sur cordes tels que nous les connaissons aujourd’hui sont nés dans les années 1970 consécutivement aux avancées réalisées dans les techniques de progressions souterraines et alpines sur cordes.
La facilité de mise en œuvre et donc la rapidité d'intervention des travaux sur cordes, ont permis aux experts du travail à la corde de se développer rapidement et de s'intégrer à de nombreux secteurs d'activités tels que le BTP, l'industrie, le nettoyage, l'événementiel ou le spectacle...
On entend par « travail en hauteur » tout travail effectué en un lieu comportant un danger de chute par dénivellation. La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur. C’est à l’employeur de rechercher l’existence d’un danger de chute lors de l’évaluation des risques. Ce travail de spécialiste habilité implique obligatoirement que des précautions et moyens de préventions soient analysés et mis en œuvre.
Vous êtes en situation de travail avec risque de chute par dénivellation dès que :
- Vous travaillez au-dessus du niveau du sol sans notion de hauteur puisque la notion du travail au-dessus de 3m de haut n’existe plus depuis le décret de 2004, et que vous êtes susceptible de tomber du bord d’une surface surélevée (citerne, quai, toiture …)
- Si vous êtes susceptible de tomber dangereusement dans une ouverture pratiquée dans le plancher, un caillebotis ou dans un trou ou une capacité, un silo…
Exemples d’accès et de positionnement pour les travaux en hauteur :
- Accéder via la plate-forme d’accès ou échelle à crinolines sur une toiture, un avion, un silo, un réservoir, un navire, un véhicule routier (camion-citerne) ou ferroviaire (train citerne, locomotive), un conteneur, une machine de production, …
- Utiliser des échelles ou marchepieds pour accéder à des zones de travail Utiliser des plates-formes de travail telles que des échafaudages fixes ou roulants, des plates-formes élévatrices PEMP, des élévateurs mobiles de façade.
- Utiliser un positionnement aux moyens de cordes pour accéder à sa zone de travail
2. Quelles précautions dois-je prendre ?
Que ces travaux en hauteur soient ponctuels ou réguliers, il est indispensable avant toute intervention d’évaluer les dangers et de le formaliser dans un plan de prévention (PDP) ou PPSPS. Le décret du 19 Mars 1993 fixe la liste des travaux dangereux au nombre de 21, dont les travaux exposant à une probabilité de chute. Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), lors de la réalisation de travaux sur un chantier clos et indépendant (le plus souvent chantier du bâtiment et génie civil), formalise une coordination en matière de sécurité et sera établie afin de prévenir les accidents résultants de l’intervention simultanée de plusieurs entreprises.
Dans tous les cas ce document obligatoire, pratique et évolutif permet à l’entreprise :
- De renseigner les dispositions applicables au chantier (accès, hygiène, secours et évacuation)
- D’indiquer les mesures spécifiques prises pour prévenir ldu danger du chantier dus à la co-activité, ainsi que les contraintes propres de l’entreprise importées par ses collaborateurs.
-De faire référence et/ou établir par écrit les modes opératoires envisagés.
-Il permet également au coordonnateur SPS dans le cas du PPSPS, de favoriser la mise en commun de moyens de manutention et de protection.
-Voici les recommandations de l’OPPBTP pour les travaux en hauteur et la rédaction d’un plan de prévention
- Le PPSPS concerne uniquement les chantiers de 1re ou 2e catégorie.
- Pour les opérations de 3e catégorie, l'entreprise est tenue de fournir un plan particulier simplifié en matière de sécurité et protection de la santé (PPSSPS) dès lors qu'elle réalisera des travaux à risques particuliers énumérés dans l'article 1 de l'arrêté du 25 février 2003 dont les travaux en hauteur font partie.
- À noter qu’un exemplaire à jour du PPSPS ou du PPSSPS doit être disponible en permanence sur le chantier. Voici un exemple vierge de ppsps
- Veillez à recenser toutes les tâches nécessitant de travailler avec risque de chute par dénivellation, de manière à pouvoir les effectuer en toute sécurité. Pour éviter toute blessure, la clé consiste à réaliser une évaluation des risques, de manière à pouvoir prendre les bonnes mesures de précaution.
Ces évaluations et règles de sécurité du travail doivent être maintenues pour toutes les activités nécessitant des travaux en hauteur.
3. Comment se prévenir les chutes de hauteur ?
-Utilisez un poste de travail existant et conforme déjà équipé de protections collectives comme d’un garde-corps permanent, ou équipé d’un système d’accroche d’équipements de protection individuelle EPI comme un point d’ancrage EN795 ou une ligne de vie EN795.
-Utilisez vos EPI, équipements de protection au travail uniquement si vous ne pouvez pas utiliser un poste de travail existant muni d’ EPC (équipements de protections collectives). Vous devez impérativement avoir reçu pour vos travaux en hauteur avec EPI, la formation adaptée comme la formation règlementaire au port du harnais dispensée par sur notre site de Lyon par T§S formation. Il faudra aussi disposer de tous les équipements de protection individuelle adaptés, conformes et ayant bien subi leur contrôle périodique règlementaire. Ces fiches de contrôles périodiques obligatoires, intégrées au registre de sécurité de l’entreprise permettent dans garantir l’état de conservation du matériel normé et de s’assurer de ne pas dépasser la date de peremption du matériel EPI mentionnée par le fabricant. En général et sauf quelques exceptions, la plupart des fabricants ont des durées d’utilisations de 10 ans.
-Si vous avez besoin d’un accès régulier, par exemple pour ouvrir les trappes de camions et wagons-citernes, accéder sur une aile d’avion pour sa maintenance ou monter sur une machinerie, vous devez envisager l’installation de plates-formes d’accès spécifiques et sur mesures ou d’un portique fixe ou mobile intégrant un point d’ancrage EN795 ou mieux encore, une ligne de vie en RAIL EN795C.
- Pensez à toujours porter des chaussures de sécurité appropriées ainsi que des vêtements de travail confortables et à votre taille pour ne pas être gêné dans les mouvements. - Notez bien que les surfaces sur lesquelles vous allez marcher peuvent être particulièrement glissantes car il n’y a pas ou peu de passage ni de nettoyage de celles-ci.
4. Quand utiliser échelles ou marchepieds mobiles ?
Les échelles temporaires ne constituent en aucun cas un poste de travail mais uniquement un moyen d’accès. Ces moyens sont reconnus comme extrêmement accidentogènes et doivent être sécurisées à l’aide d’une corde sur le toit si possible ou maintenus à leur pied par un compagnon lors du premier accès.
L’échelle doit être de qualité professionnelle pour supporter le poids de la personne et ses équipements.
L’échelle doit être positionnée de manière sûre et avec un angle correct de 75°, c’est-à-dire que le pied de l’échelle sera à une distance horizontale de son point d’appui à ¼ de la longueur utile de l’échelle. L’échelle dépassera de au moins 1 mètre en partie haute pour limiter tout risque et faciliter son utilisation en partie haute.
Si vous ne pouvez pas mettre en place une échelle d’accès de façon stable et permettant de prévenir les chutes, vous devez supprimer la probabilité d’accident comme par exemple en ajoutant en partie haute de l’accès un antichute à Rappel Automatique NCS7HO NEOFEU. A l’aide d’une simple ficelle attachée au mousqueton de l’enrouleur stop-chute à câble ou à sangle, l’opérateur pourra ainsi depuis le sol amener vers lui et se connecter son harnais au système antichute EN360 afin de monter en toute sécurité.
5. Quelles mesures prendre pour réduire la probabilité de chute et minimiser les conséquences ?
Lorsque vous utilisez vos équipements pour travaux en hauteur, assurez-vous toujours :
De leur conformité aux normes européennes et internationales
Qu’ils soient régulièrement vérifiés, bien entretenus et n’ont pas dépassé leur date de péremption
Que vous avez reçu la formation appropriée
Que les travaux sont supervisés, afin de vérifier que les personnes travaillent en toute sécurité et en conformité.
6. Pensez à rechercher la présence de surfaces fragiles ou instables pouvant provoquer une chute.
Soyez particulièrement attentif aux matériaux fragiles présents à l’endroit où vous travaillez ou à proximité de celui-ci. En effet, ceux-ci augmentent les risques de chute puisqu’une surface fragile ou instable est susceptible de se rompre si quelqu’un y travaille ou tombe dessus. Parmi les exemples courants, citons les panneaux de toiture en fibrociment, les translucides polyester de toiture ainsi que de nombreux lanterneaux, mais aussi les matériaux instables dans les silos ou la neige.
Il est courant que cette fragilité se crée au fil du temps alors que leur résistance initiale était en conformité avec la règlementation (1200 Joules), ce qui augmente considérablement la dangerosité lors d’intervention sur toiture.
Pour la sécurité du travailleur sur toiture fragile, il est indispensable de :
Eviter de travailler à proximité de surfaces fragiles ou d’avoir à les traverser. En cas d’obligation, il faudra utiliser des planches ou plateau de répartition type couvrazed afin de ne pas prendre appui directement sur les matériaux fragiles (article R4534-88).
Empêcher toute chute en ayant recours à des passerelles fixes avec garde-corps pour traverser un toit fragile en fibro-ciment ou à des plates-formes de travail spéciales lorsque vous travaillez sur ou à proximité d’une surface fragile.
Réduire les conséquences d’une chute en protégeant les intervenants à l’aide de filets de sécurité ou dispositifs antichute comme ligne de vie provisoire en sangle EN795B, ligne de vie permanente EN795C ou points d’ancrage EN795.
Dans le cas où toutes ses dispositions seraient impossibles, il reste une ultime possibilité de lancer et attacher la corde de l’autre côté du bâtiment ou de l’édifice à l’aide du lanceur placeur de corde pneumatique POP’Khoorn– L’EEKHOORN. La corde semi-statique EN 1891 de type A ; Petzl parallel sera équipée d’un antichute type Petzl ASAP Lock et permettra le travail en sécurité.
7. Quels sont les dangers associés aux travaux en hauteur et les mesures préalables à l’intervention ?
N’oubliez jamais que de nombreux autres accidents que la chute peuvent s’ajouter à celui des travaux en hauteur et doivent être, autant que possible, déceler préalablement lors de la visite d’inspection commune (VIC) afin d’être anticipés, maitrisés et notifiés au plan de prévention :
Les dispositifs d’accès comme les nacelles peuvent vous rapprocher du plafonds ou d’autres structures comme la charpente. Vérifiez toujours cela avant d’utiliser l’équipement et portez un casque EN397 ou casque EN12492 de protection de la tête. Le casque Petzl Vertex est un des rares casque de chantier et casque de travail en hauteur répondant aux deux normes grâce à sa jugulaire DUAL permettant au travailleur de modifier la résistance de la jugulaire pour adapter le casque à différents environnements.
Risques de glissade : des surfaces d’appuis, d’accès ou de passage peuvent comporter un danger supplémentaire du fait de la présence d’eau, de neige, corps gras, lichens ou d’autres substances augmentant la possibilité de chute de hauteur par glissade. Le choix de chaussures de sécurité ou bottes de travail en fonction de leur normes et performances d’adhérence est primordial. Vous pouvez consulter l’étude de l’INRS sur le choix des chaussures de sécurité.
Risques d’achoppement : les éléments comme les câbles, cordes ou autres éléments souples présentant une probabilité d’accrocher les pieds du travailleur en hauteur et entrainer une chute du travailleur. Ils doivent être gérés ou décelés en amont de la situation.
Électrisation : ces dispositifs d’accès de travail en hauteur peuvent vous rapprocher de câbles sous tension. Il est impératif de les déceler si ils n’ont pas été précisé au PDP et de respecter les distances d’approche mentionnées au PPSPS de tous les câbles suspendus, caténaires, lignes électriques aériennes et cela quel que soit leur tension ou leur utilisation.
Risques de piqures : trop souvent négligés, a possibilité d’attaque et de piqures par insectes, serpents, oiseaux (bec des goélands) est pourtant bien présent et potentiellement de forte gravité. Il doit être anticipé autant que possible. En Effet, lors des travaux en hauteur, le cordiste, l’élagueur, le couvreur, le chauffagiste sont amenés à accéder à ou dans des endroits où les animaux n’ont pas l’habitude de voir du monde et ou le compagnon ne pense pas forcément faire ce genre de rencontre. Indépendamment de l’attaque, la panique de l’ouvrier peut à elle seule générer un accident grave. Une trousse de premiers soins doit toujours être à portée de mains du travailleur en hauteur. Des bombes insecticides longues portées sont indispensables pour prévenir des attaques si vous voyez les nids de guêpes ou frelons lors de la visite préalable d’inspection du plan de prévention. Par sécurité, il est vital d’être extrêmement observateur en arrivant sur un toit ou dans un lieu isolé pour y travailler. Le Goéland, si vous approchez de son nid, lancera des alertes en vous aspergeant de guano avant de vous attaquer en piqué. Des équipements spécifiques permettent de se protéger comme les combinaisons anti-frelons ou les casquettes anti-heurt, casque avec visière et protège nuque, lunette de sécurité.
Risque d’asphyxie et travail en espaces confinés : Les espaces confinés sont présents dans de très nombreuses interventions en hauteur comme les silos agricoles, les cuves, citernes et réservoirs d’eau ou de produits, l’industrie chimique et pétrolière, les gaines de ventilation ou vides sanitaires, les puits ou les conduites forcées. Les nombreuses situations délicates présentes lors d’une intervention en espace confiné sont, indépendamment du travail en hauteur et du positionnement, l’’asphyxie dont les premiers symptômes apparaissent dès le passage en dessous de 17% de teneur en d’Oxygène de l’air respiré. Il est aussi rappelé qu’il est interdit de travailler sans appareil de protection respiratoire isolant dès que la concentration en oxygène est inférieure à 19 %. D’autres risques peuvent être très présents comme l’explosion, le l’ensevelissement, le happement, le risque lié au produits ou la méconnaissance du matériel utilisé pour l’accès et l’évacuation des travaux en espace confiné. Un permis de pénétrer doit obligatoirement être validé et signé par le donneur d’ordre et les opérateurs. Il est complémentaire au plan de prévention et devra inclure et consigner : les consignations électriques des vis d’extraction du produit ou des vannes de remplissage, les mesures d’atmosphère, les moyens d’accès, les points d’ancrage conformes, les moyens d’évacuations et de secours, l’éclairage et préciser tous les équipements de protection individuelle à utiliser. Par exemple pour les travaux en espace confinés l’équipeur propose des détecteurs de gaz, explosimètres, cagoules ventilées, des ARI, casques autonomes PowerCap® Infinity® qui est un appareil respiratoire filtrant à ventilation assistée EN12941:1998 + A2:2008 / TH3 qui est le niveau de protection le plus élevé de la norme), combinaisons à usage unique, protections auditives, gants de travail, lampes frontales petzl ATEX rechargeable, éclairage phare projecteur ou éclairage lampe torche led lenser, harnais antichute avec écarteur d’évacuation Petzl Newton + lift, harnais de suspension Beal Hero pro et sellette Air sit, Antichute a rappel automatique a câble avec dispositif de récupération EN 360 + EN1496, trépied d’ancrage EN 795 classe B et même le Kit tripode ultra polyvalent et modulable - TERRADAPTOR - HARKEN
Risques chimiques : Il est courant pour palier à cette probématique très importante et spécifique sur les sites de l’industrie chimique et même aux unités, secteurs et ateliers de production dans l’usine, que les donneurs d’ordre imposent un plan de prévention spécifiques (PDPS) qui permettra n’analyser avec beaucoup de précision les dangers exportés par le client et vers le travailleur en hauteur. En complément, l’entreprise intervenante devra avoir toutes les habilitations d’accès requises et le RC2 (responsable ayant l’habilitation « risques chimiques niveau 2 ») devra signer une autorisation de travail reprenant toutes les phases de l’intervention pour pouvoir commencer son travail. Il devra dans tous les cas porter les équipements de travail EPI adaptés et avec des normes très spécifiques et précises comme : vêtements de travail multirisques ATEX, éclairage ATEX, gants de travail hydrofuge EN 388, combinaison anti-acide, masque de fuite DIN 58647-7, cagoule ventilée, ARI, détecteur de gaz, bottes de travail, lunettes de sécurité ou lunettes masque étanches.
Normes des travaux en hauteur
L’exercice d’une activité professionnelle est souvent règlementé par des normes en vigueur. Les travaux en hauteur en sont le parfait exemple afin d’assurer la sécurité des travailleurs. Pour cela, les professionnels des travaux en hauteur se doivent de respecter ses exigences pour assurer leur sécurité et la sécurité des autres.
Parmi ls caractéristiques des bâtiments abritant des locaux professionnels, plusieurs dispositions du Code du travail sont à considérer du point de vue de la sécurité vis-à-vis des chutes de hauteur. Elles portent sur :
les planchers, passerelles, plates-formes en surélévation, ainsi que leurs moyens d'accès (article R. 4224-5) ;
les puits, trappes et ouvertures de descente (article R. 4224-5) ;
les cuves, bassins et réservoirs (article R. 4224-7) ;
les toitures en matériaux réputés fragiles, en prévision des interventions futures (article R. 4224-8) ;
les parties vitrées, en prévision des opérations de nettoyage (article R. 4214-2) ;
les ouvrants en élévation ou en toiture (article R. 4214-5).
S’il subsiste des zones de danger qu’il n’a pas été techniquement possible de protéger, l’employeur prend toutes dispositions pour que seuls les travailleurs autorisés à cet effet puissent accéder à ces zones et signale celles-ci de manière visible (articles R. 4224-4 et R. 4224-20).).
Après la construction ou l’aménagement d’un bâtiment, il appartient au maître d’ouvrage de remettre au chef d’établissement un dossier de maintenance des lieux de travail, dans lequel figurent notamment les solutions retenues au regard des éléments ci-dessus. La protection collective doit y être privilégiée dans tous les cas. Ce dossier peut faire partie du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage à remettre par le coordonnateur SPS s’il y eu pluralité d’intervenants pour les travaux nécessitant son intervention (articles R. 4532-95 et R. 4532-96).
Le décret 2004-924 relatif aux travaux en hauteur
Vous pouvez retrouver les informations liées à ces normes sur le texte du décret 2004-924 relatifs aux travaux en hauteur :
- Article R4323-58 : travaux temporaires en hauteur
"Les travaux temporaires en hauteur sont réalisés à partir d'un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Le poste de travail est tel qu'il permet l'exécution des travaux dans des conditions ergonomiques."
Article R4323-59 : "La prévention des chutes de hauteur à partir d'un plan de travail est assurée :
1. Soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, placés à une distance comprise entre un mètre et 1,10 m et comportant au moins : a) Une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps, b) Une main courante, c) Une lisse intermédiaire à mi-hauteur.
2. Soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente."
- Article R4323-60 : Dispositifs de recueils souples type Filets de sécurité
« Lorsque les dispositions de l'alinéa précédent ne peuvent être mises en œuvre, des dispositifs de recueil souples doivent être installés et positionnés de manière à permettre d'éviter une chute de plus de trois mètres."
- Article R4323-61 : Protection individuelle
Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en œuvre à partir d'un plan de travail, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre de plus d'un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d'une chute de plus grande hauteur. Lorsqu'il est fait usage d'un tel équipement de protection individuelle, un travailleur ne doit jamais rester seul, afin de pouvoir être secouru dans un délai compatible avec la préservation de sa santé. L'employeur précise dans une notice les points d'ancrage, les dispositifs d'amarrage et les modalités d'utilisation de l'équipement de protection individuelle.
Les normes liées aux harnais pour les travaux en hauteur
Retrouvez ci-dessous le guides des normes essentielles concernant le matériel utilisé pour les travaux en hauteur. Que vous soyez un professionnel aguerri ou un novice cherchant à comprendre les exigences de sécurité, vous pouvez voir ci-dessous les règles et spécifications pour assurer un environnement de travail sécurisé et conforme aux normes établies.
- La norme du harnais antichute : Le harnais antichute est conforme à la norme EN 361. Il est conforme pour la retenue au travail et l’arrêt des chutes comme le harnais BEAL STYX FAST
- La norme de la ceinture de maintien : La ceinture de maintien au travail est conforme à la norme européenne EN 358. Elle vient s’utiliser en complément du harnais antichute. Elle est conforme à la retenue au travail et au maintien au travail comme la ceinture Easy Belt de chez CAMP
- Les normes du harnais antichute complet : le harnais antichute complet est conforme aux normes européennes EN 361 et EN 358. Il est conforme à la retenue au travail, au maintien au travail et à l’arrêt des chutes, comme le harnais CAMP ELEKTRON
- Les normes du harnais pour travail en suspension : le harnais complet pour travail en suspension est conforme aux normes EN 361, EN 358 et EN 813. Il est conforme pour la retenue au travail, le maintien au travail, l’arrêt des chutes, le travail en suspension et le sauvetage, comme le harnais Petzl AVAO
Les normes liées au matériel pour les travaux en hauteur : le matériel utilisé par les élagueurs,cordistes ou professionnels travaillant en hauteur sont également normés pour assurer la sécurité sur le lieu de travail :
- La normes antichute : la norme antichute EN 353-2 est valable pour les équipements de protection individuelle contre les chutes. Elles concernent les antichutes mobiles qui incluent un support d’assurage flexible comme le PETZL ASAP LOCK ou le EDELRID FUSE ou le GOBELIN CAMP.
- La norme antichute EN 12841 pour les équipements de protection individuelle pour la prévention des chutes en hauteur
- La norme EN 12841 concerne tous les équipements de protection individuelle pour la prévention des chutes, les systèmes d’accès par corde, les dispositifs de réglage de corde pour le maintien au poste de travail. Cette norme va s’appliquer aux dispositifs de réglage de cordes qui sont destinés à être utilisé pour des systèmes de maintien au travail et d’accès avec corde. Les appareils concernés sont répartis suivant trois types : Type A : La norme EN 12841 de type A concerne les dispositifs de réglage pour support de sécurité qui va accompagner l’utilisateur pour des changements de positions. Il se bloque automatiquement sur le support de sécurité sous l’action d’une charge statique ou dynamique comme petzl ASAP LOCK ou TAZ LOV3
-Type B : Le type B concerne les dispositifs d’ascension comme TURBOCHEST CAMP OU Petzl CROLL ET et Petzl ASCENSION
- Type C : La norme de type C concerne les descendeurs pour support de travail. Ces dispositifs doivent être utilisés avec un dispositif de type qui sera raccordé à un support d’assurage qui est différent. Ces appareils comme DRUID CAMP ou RIG PETZL sont prévus pour fonctionner sur un support/ une corde conforme à la norme EN 1891 de type A . Cela correspond aux cordes à faible coefficient d’élasticité, autrement dit des cordes “semi-statiques comme la corde BEAL industrie, corde Petzl AXIS, cordes Camp IRIDIUM ou la corde Cousin TRT trestec industrie pro.
Les normes des longes et des connecteurs / mousquetons
La norme EN 354 pour les longes : les longes doivent être conformes à la norme EN 354. Une longe est un élément de connexion ou composant d’un système. Les longes peuvent être en corde en fibres synthétiques, en câble métallique ou en sangle. La longueur d’une longe peut être fixe ou réglable comme le Kit de mouflage compact - KAA – EDELRID ou la longe Jane PETZL. Elle ne comprend pas d’absorbeur d’énergie et ses extrémités sont manufacturées. Cette longe ne doit pas dépasser 2 mètres.
La norme EN 355 pour les longes avec absorbeurs d’énergie, les absorbeurs d’énergie doivent être conformes à la norme EN 355. Ils font partie intégrante d’un système d’arrêt des chutes. L’absorbeurd’énergiedoit garantir l’arrêt d’une chute de hauteur en toute sécurité dans des conditions limitant le traumatisme du travailleur ayant fait une chute de hauteur. Ces données sont précisées dans la norme EN355 à destination des fabricants. La longe avec absorbeur d’énergie est conçue pour dissiper l’énergie cinétique développée pendant une chute. Les essais auxquels sont soumis les absorbeurs d’énergie concernent notamment la précharge statique, la performance dynamique (calcul de la force de freinage et de la distance d’arrêt), la résistance statique. Parmi les meilleures longes antichute chez l’équipeur il y a la longeDynapro BEAL, Longe double avec absorbeur et MGO alu L'ÉQUIPEUR® , Longe ABSORBICA-I – PETZL, Longe double 80cm avec absorbeur - ABSORBICA-Y – PETZL, Longe double avec absorbeur et MGO alu - ROCK EMPIRE
La norme EN360 est aussi utilisée pour les longes antichute munies d’un enrouleur à rappel automatique comme l’ANTICHUTE À RAPPEL AUTOMATIQUE TURBO LITE MILLER À SANGLE.
La norme EN 362 pour les connecteurs
Les mousquetons appelés plus techniquement, « connecteurs » sont régis dans les travaux en hauteur par la norme EN 362. Ils servent à connecter les EPI ensemble, depuis l’ancrage jusqu’au système antichute sur le harnais.
Ils sont énormément utilisés dans les travaux en hauteur et possèdent de très nombreuses formes, système de verrouillage et usages.
Seuls les mousquetons à verrouillage sont autorisés pour le travail en hauteur.
A l’exception des connecteurs semi-permanents (type maillon rapide), la plupart des mousquetons sont composés, d’un corps avec, à une extrémité, un nez et à l’autre extrémité, un doigt articulé muni d’un ressort acier. Dans le cas d’un mousqueton verrouillable, une bague sera glissée sur le doigt.
La norme EN 362 précise le type de mousqueton (sa forme) mais surtout ses différentes résistances.
Un mousqueton quel qu’il soit, est fait pour fonctionner dans l’axe et le doigt fermé voir verrouillé, la norme indique sa résistance gravée sur le corps du mousqueton, elle doit toujours être supérieure ou égale à 2000kg.
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La norme EN 353-1 pour les antichutes mobiles sur support d’assurage rigide
Les antichutes mobiles sur support d’assurage rigidesont des sous-systèmes positionnés sur un support d’assurage rigide comme un rail vertical ou un cable tendu. Cet antichute mobile à blocage automatique est solidaire du support d’assurage rigide et d’une longe qui relie l’antichute mobileau harnais de travail. Un élément de dissipation d’énergie peut être incorporé à l’antichute mobile, à la longe ou au support d’assurage. Le support d’assurage rigide peut être un rail ou un câble métallique. Il existe différent antichute EN353-1 come le. Coulisseau antichute pour rail -BODYCONTROL - SÖLL® ou Chariot TRACTEL FABA AL-D 150 kg
La norme EN 353-2 pour les antichutes mobiles sur support d’assurage flexible
Les antichutes mobiles sur support d’assurage flexible sont conformes à la norme EN 353-2. Ces équipements sont constitués d’un support d’assurage flexible, d’un antichute mobile à blocage automatique qui est solidaire du support d’assurage flexible et d’une longe qui est fixée à l’antichute mobile et au harnais du cordiste ou travailleur subissant un risque de chute. Un élément de dissipation d’énergie peut être incorporé à l’antichute mobile, à la longe ou au support d’assurage comme l’asap’sorber petzl. Le support d’assurage flexible doit être une corde en fibres synthétiques ou un câble métallique. Les principaux : ASAP PETZL, ASAP LOCK PETZL, GOBELIN CAMP, FUSE EDELRID, LOV3 TAZ, MONITOR BEAL
La norme EN 360 pour les antichutes à rappel automatique
Les antichutes à rappel automatique sont conformes à la norme EN 360. Ce sont des antichutes avec une fonction de blocage automatique et un système automatique de tension et de rappel pour la longe, c’est-à-dire une longe rétractable. Un élément de dissipation d’énergie peut être intégré au dispositif lui-même ou à la longe rétractable. Un antichute à rappel automatique possède un tambour muni d’un ressort autour duquel la longe rétractable s’enroule et se déroule librement comme le Néofeu NCS7HO, le IKAR allant de 1,5m jusqu’à 63m de câble ce qui est un record.
La norme EN 358 pour les systèmes de maintien au travail
Les systèmes de maintien au travail conforment à la norme EN 358 comprennent une ceinture et une longe. La ceinture de maintien au travail est un composant entourant le corps et constitué d’éléments disposés et assemblés de manière appropriée et très souvent intégrée au harnais comme TREEMOTION TEUFELBERGER et reliés à une longe de maintien au travail comme la longe Petzl Grillon ou la Longe Armée STILEO Courant. Elle est destinée à soutenir l’utilisateur pendant son travail. La longe de maintien EN358 est un composant permettant de relier la ceinture de maintien au travail à une structure.
La norme EN 813 les ceintures à cuissardes
Les Cuissards doivent être conformes à la norme EN 813. ll s’agit d’un ensemble de sangles de bouclerie, de boucles ou d’autres éléments qui forment une ceinture avec un point d’accrochage ventral bas qui est relié aux sangles encerclant chaque jambe et permettant à une personne consciente de se tenir en position assise. Aux cuissards peuvent être ajouter des bretelles pour être aux normes antichute. Harnais cuissard de suspension très léger - SHAOLIN BEAL , Harnais cuissard d’élagage SEQUOIA PETZL, Harnais cuissard d'élagage KOALA V2.0 COURANT.
La norme EN 341 pour les descendeurs :
Les descendeurs, conforment à la norme EN 341, sont des dispositifs de sauvetage au moyen duquel une personne peut, à une vitesse limitée descendre d’une position élevée à une position plus basse, soit seule soit à l’aide d’une seconde personne. Descendeur auto-freinant compact - RIG – PETZ , Descendeur D4 - ISC – BEAL, Descendeur auto-freinant ultra compact - DRUID PRO – CAMP, Descendeur auto-freinant compact - SPARK - SKYLOTEC
La norme EN 795 pour les dispositifs d’ancrage
La norme EN 795 est valable pour les dispositifs d’ancrage. Ce sont des éléments, séries d’éléments ou composants comportant un, ou des points d’ancrage. Les points d’ancrage sont les éléments auxquels un équipement de protection individuelle peut être attaché après installation du dispositif d’ancrage. Les dispositifs sont répartis sur cinq classes :
- Classe A : La classe A regroupe les ancres structurelles conçues pour être fixées sur des surfaces verticales horizontales et inclinées (A1 : Plaquette COEUR STEEL - PETZL) et les ancres structurelles conçues pour être fixées sur des toits inclinés (A2).
- Classe B : Cette classe comprend les dispositifs d’ancrage provisoires transportables : Élingue d'amarrage en câble L'ÉQUIPEUR
- Classe C : La classe C est constituée des dispositifs d’ancrage équipés de supports d’assurage flexibles horizontaux comme les lignes de vie inox EN795c
- Classe D : La classe D comprend les dispositifs d’ancrage équipés de rails d’assurage rigides horizontaux
- Classe E : La classe E est constituée les ancres à corps mort à utiliser sur surfaces horizontales.